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Panama Papers --- Communiqué de la CGT Finances Publiques

4 avril 2016, les médias dévoilent des informations sur des sociétés offshore établies au Panama qui blanchissent de l’argent pour le compte de clients plus ou moins prestigieux... D’un seul coup, la fraude et l’évasion fiscale seraient la nouveauté et le scandale du moment.

Pour en savoir plus, télécharger le tract joint

Si vous voulez en savoir un peu plus sur ce sujet :

Article alter eco plus du 03 avril 2016

Paradis fiscal « Panama Papers » : un pays au service de l’opacité financière

Les informations recueillies mettent en évidence des réseaux financiers impliquant 21 paradis fiscaux (Bahamas, Hong Kong, Singapour, Jersey, Nevada…) au service de clients situés dans plus de 200 pays ayant utilisés 14 000 intermédiaires ! Parmi ces intermédiaires, les banques jouent un rôle clé : selon l’enquête du consortium, cela concerne des grands noms (Deutsche Bank, UBS, Crédit suisse, HSBC, BIL, Société générale…, 511 établissements en tout !) essentiellement par leurs filiales situées au Luxembourg. C’est de là que partent majoritairement les demandes de formation de sociétés écrans et c’est ce pays qui pose problème pour l’Europe. De plus, on apprend que la société d’avocats panaméenne a écrit une partie des lois à Niue ou au Samoa pour pouvoir ajouter de l’opacité à l’opacité grâce à ces territoires.

Un petit paradis fiscal

Aujourd’hui, la place financière panaméenne reste, selon les données officielles, un acteur mineur de la mondialisation bancaire, avec des dépôts étrangers limités à une cinquantaine de milliards de dollars et des sorties plus proches des 55 milliards, équivalent à une place comme l’île de Man. A titre de comparaison, on est à plus de 2 200 milliards de dollars pour la Suisse.

Côté blanchiment, le Gafi, en charge de surveiller les pays en ce domaine, vient tout juste de donner un blanc-seing au Panama en février dernier, soulignant la qualité de ses efforts... Côté coopération fiscale, le Panama fait partie de la liste des paradis fiscaux établie l’an dernier par la Commission européenne. Le pays n’est pas sur la liste française des « territoires non coopératifs » mais Bercy a indiqué à la fin 2015 qu’il mettait le Panama sous surveillance pour cette année. Gageons que le ministère des Finances a peut être déjà bénéficié depuis quelques mois, avec d’autres administrations fiscales, des fuites du PanamaLeaks...

Une affaire qui justifie les demandes internationales visant à réclamer à chaque pays la mise à disposition de registres publics des sociétés créées est importante. Et qui souligne combien l’efficacité de la lutte contre les paradis fiscaux passe par la remise en cause des intermédiaires, professionnels du droit et du chiffre, qui offrent leur service d’opacité financière.
voir aussi l’article les banques françaises dans les paradis fiscaux sur le site de la DIRCOFI Nord

Article publié le 8 avril 2016.


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