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Ça nous grattouille : Libérée, délivrée : la sirène de la DGFIP a encore frappé

Mais jusqu’où ira-t-elle ? La réélection d’Emmanuel MACRON a conforté notre administration dans ses choix de casse du service public avec 10 000 suppressions de poste (c’est Gabriel Attal qui ose le dire) et l’embauche de milliers de contractuels.

Le Ministre de l’Action et des Comptes publics s’est lâché le 27 septembre dernier lors de la présentation du budget 2023 de la DGFIP inclus dans la proposition du Projet de Loi de Finances 2023 qui sera débattue prochainement à l’Assemblée Nationale.

Jusqu’à présent, le ministre n’osait pas affronter les agents en annonçant le nombre de suppressions d’emplois.

Désormais, c’est en toute transparence et dans une volonté de dialogue social (ça, c’est nous qui le rajoutons) que Gabriel ATTAL a annoncé la disparition de 543 emplois au ministère. Sans se cacher, sans rougir, lisant un texte que sa hiérarchie lui a écrit, sans aucune complaisance pour les plus de 40 000 postes déjà disparus depuis 20 ans.

Là où le bât blesse, c’est que le Directeur de la DGFIP, Jérôme FOURNEL, a cru bon, outre de jouer la surenchère, tel un marchand de poisson à la Criée de Marseille, de rajouter que la baisse des emplois sera l’an prochain très inférieure aux années précédentes : seulement 850 emplois seront supprimés en 2023, contre 1 500 en 2022 et environ 2 000 par an entre 2010 et 2020 (soit 25 300 postes en moins en 12 ans, en 2021 c’était 1 800, record à battre).

Oui, vous avez bien lu : SEULEMENT 850 emplois supprimés.

Allez expliquer à votre collègue que le poste de son collègue qui part à la retraite ne sera SEULEMENT pas remplacé et qu’il devra SEULEMENT faire son boulot à sa place.

La novlangue de la DGFIP a encore frappé : remplacer Seulement par Encore et toujours et le tour est joué.

Et le pire est à venir : pendant les années suivantes, notamment 2024 et 2025, le volume de suppressions d’emplois sera encore moins important.

SEULEMENT, ENCORE MOINS IMPORTANT : Et nous devrions nous satisfaire de ce genre d’annonce.

Nous devrions remercier nos gouvernants qui continuent la casse du service public. Ils pourraient faire bien pire mais ils ont pitié de la DGFIP : Vous êtes trop bons, merci Messeigneurs.

Le NRP a creusé le fossé qui existait déjà entre nos élites et nos agents.

Les services sont dans un état pitoyable et les risques psycho-sociaux ne vont pas tarder à remplir les registres des fiches de signalements des CHS-CT.

Et les agents devraient se contenter de SEULEMENT 850 suppressions de chaises.

Et dire que, toujours selon les dires de Jérôme FOURNEL, nous bénéficierons d’une forte hausse de nos moyens financiers dont l’informatique, en hausse d’un tiers par rapport en 2023 et plus que doublés par rapport à 2017.

Remplacer les agents par des micro-ordinateurs : encore une trouvaille de la DGFIP : Mais qui fera le boulot ?

En attendant, à la DGFIP, le directeur a trouvé un nouvel hymne pour résoudre ses problèmes d’attractivité et de suppression de poste : Libérée, délivrée, la DGFIP ne mentira plus jamais. Libéré(e), délivré(e), c’est décidé, je te supprimerai.

Article publié le 4 novembre 2022.


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